Titre: Le mec de la tombe d'à côté
Auteur: Katarina Mazetti
Edition: Babel
Année: 1998
Nombre de pages: 254
Quatrième de couverture:
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le
mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit
dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au
cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont
l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'oeil de la stèle qu'il
fleurit assidûment.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à
la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort
comme il peut, avec son bon sens de paysan et une sacrée dose
d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa
voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de
poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur
leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une
passion dévorante.
C'est avec un romantisme ébouriffant et un
humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très
sérieuse question du choc des cultures.
Mon avis:
C'est le deuxième livre que je lis de Katarina Mazetti, et j'aime
toujours autant son écriture simple, sans prise de tête, et surtout son
humour.
Ce qui m'a gêné avec cette histoire d'amour, c'est que je
l'a trouve peu crédible. Elle va trop vite à mon goût, amis elle est
tout de même belle (vous savez peut-être à quel point j'aime les
romances). Les personnages sont attachants, et ils donnent chacun leur
version de l'histoire, du moment qu'ils ont passé ensemble. Et c'est
souvent contradictoire, comme quoi l'apparence est souvent trompeuse, et
on ne voit généralement que ce qui nous plaît.
Les deux
personnages vivent dans deux mondes complètement différents, mais ils
vont tout de même d'attacher l'un a l'autre et faire des efforts pour
rester ensemble. Ils vivent dans deux mondes différents, et pourtant
habitent dans le même pays, à quelques kilomètres l'un de l'autre. Cette
distance de culture m'impressionne, et je me dis que même si deux êtres
vivent dans un même pays, dans un même ville, il peu y avoir un énorme
fossé quant à la manière de vivre.
En bref, l'histoire est attachante et se lit vite. Un bon moment à passer!
Citations:
Seule et déçu, je suis un femme
dont la vie sentimentale n'est pas très orthodoxe, de toute évidence.Qui
sait ce qui pourrait me passer par la tête à la prochaine lune?
- J'aime les femmes dont l'apparence clame: "Regardez-moi, voyez ce que
j'ai à offrir!" Je me sens presque flatté. Elles doivent avoir du rouge à
lèvres brillant et de petites chaussures pointues avec de fines
lanières, et remonter de préférence leurs seins sous votre nez. Rien à
foutre si le rouge à lèvres s'étale, si la robe est trop serrée sur les
bourrelets, si de fausses perles géantes se bousculent autour de leur
cou - tout le monde ne peut pas avoir bon goût, c'est l'effort qui
compte. Je tombe toujours un peu amoureux quand je vois une femme plus
toute jeune qui a consacré une demi-journée à se pomponner pour qu'on la
remarque, surtout si elle a des faux ongles, des cheveux cramés par les
permanentes et des talons aiguilles casse-gueule. Ça me donne envie de
la prendre dans mes bras, de la consoler et de lui faire des
compliments.
- Une vie solitaire, sans famille ni enfants - ça se ressent
peut-être plus douloureusement quand on est agriculteur avec un certain
nombre d'hectares de terre cultivable, plus de la forêt.
Pour
qui est-ce qu'on la plante, cette forêt qui ne sera exploitable que
trente ans plus tard? Pour qui est-ce qu'on met les champs en jachère
pour accorder un répit à la terre et éviter qu'elle ne s'épuise à la
longue?
- C'est la première fois que je me suis mis dans une colère noire et
aveugle contre elle. J'avais envie de lui en coller une en plein sur sa
figure coquille d’œuf pâle et faire gicler le sang du nez. Mais dans ma
famille, c'est simple, on ne frappe pas les femmes. Pas parce qu'on est
particulièrement chevaleresque, j'imagine, plutôt parce qu"on ne veut
pas gâcher une main d’œuvre précieuse.